Premières traces dans l'Histoire
La première référence d'habitations et d'un village apparaît pour la première fois dans un urbaire* de MURBACH en 1245. (* liste détaillée des possessions et des droits d'un seigneur)
Le nom de STAFFELFELDEN a évolué au cours du temps de la manière suivante :
1245 : STAFFELDEN
1287 : STAFFELVELDEN
1302 : STAVELFELT
1341 : STAFFELVELT
1526 : STAFFELFELDEN
Résumé du contexte historique
Staffelfelden a longtemps été une possession du Saint Empire Romain-Germanique et sous la domination des Habsbourgs. La commune devient française suite aux conquêtes de Louis XIV, qui à l'issue de la Guerre de Trente Ans, rattache la Haute-Alsace au Royaume de France en 1648. Seigneurerie jusqu'en 1789, elle devient une commune à la révolution. La défaite de la France lors de la Guerre Franco-Prussienne de 1870 entraine le ratachement de l'Alsace-Moselle, et notre commune, à l'Empire Allemand naissant. Il aura fallu attendre 1918 et la fin de la Première Guerre Mondiale pour que Staffelfelden soit à nouveau française. Réintégré de force au Reich Allemand durant la Seconde Guerre Mondiale, Staffelfelden est libéré le 4 février 1945 et définitivement rattaché à la France suite à la victoire des alliés.
Carte de Cassini (1763), exemplaire dit de Hauslab-Liechtenstein ; http://www.cartocassini.org
Éléments de l'Histoire de Staffelfelden
Les armes de STAFFELFELDEN se blasonnent ainsi : "De gueules à l'étui de crosse d'argent tourné vers sénestre". De plus amples renseignements sont développés dans le document joint "Historique armes et blason".
Staffelfelden est un village qui a été donné en fief à plusieurs familles de nobles, aux comtes de Ferrette puis aux HABSBOURG. Plus tard, Louis XIV offre la seigneurie de Staffelfelden à la famille Baradin de PESCHERY qui la conserve jusqu'à la révolution.
Le seigneur de PESCHERY fait reconstruire le château et fait bâtir la ferme de Labussière qui abrite une auberge. Il donne le bail à M. Balthazar SYLVESTRE dit "LA POUSSIERE", ce sobriquet a été déformé au fil du temps et donné son nom au lieu dit : "LABUSSIERE".
Modeste village de 450 habitants à la fin du XIXème siècle, STAFFELFELDEN se développe et prospère au XXème siècle grâce à une activité minière florissante de 1913 à 1999.
Présentation de la commune
De 1910 à 1970
Commune située au nord-est de la couronne Mulhousienne, Staffelfelden était un village agricole de 253 habitants en 1910 qui s’est ensuite fortement et rapidement développé. Après le fonçage des puits Marie et Marie-Louise en 1913, puis la mise en service du carreau, l’activité minière est restée le moteur économique de la commune jusqu’à la fin du XXème siècle. Pour loger les mineurs, une petite cité (14 maisons) a été construite au village dès le début de l’exploitation. A partir de 1925, les MDPA ont édifié la cité Rossallmend (à cheval sur les bans de Wittelsheim et de Staffelfelden pour l’essentiel) comportant près de 700 maisons instaurant un style architectural très typé. Cette cité a été qualifiée de plus belle Cité Industrielle de France. On notera que Rossallmend est le nom d'un ancien lieu dit qui se situait entre la rue des Fées et la ligne de chemin de fer. Il est correctement orthographié avec 2 "L" et non un "L" comme cela se fait sur la signalisation actuelle.
Il s’en est suivi une explosion démographique :
De 1970 à nos jours
Après la mise en service du puits Staffelfelden en 1972, la mine Marie-Louise devient de loin la forte productrice de l’ensemble du bassin potassique alsacien. Cependant, à partir de 1975, l’activité baisse progressivement jusqu’à la fermeture des puits (1998 pour Marie et Marie-Louise, 2001 pour Staffelfelden). Cette cessation d’activité et le non remplacement des générations dans les maisons minières ont entrainé une baisse transitoire de la population.
L’attractivité due à la proximité de Mulhouse et la construction de lotissements au village ont ensuite permis un progressif redémarrage de la dynamique démographique depuis 1990, confirmée depuis 2000 (+9% de 1999 à 2016). La population légale est de 3878 habitants au 1er janvier 2016.
En 2012, la commune de Staffelfelden comptait 1583 logements, soit plus de 200 logements supplémentaires par rapport à 1999. Dans le même temps, la population a crû de 260 habitants. Le parc de logements de la commune a longtemps été marqué par une très forte représentation des résidences principales (96% en 2012) et un très faible taux de vacance (5% en 2012), tout en connaissant une légère hausse de ce dernier indicateur depuis de 2006 à 2016.
Staffelfelden aujourd'hui
La réhabilitation de l'ancienne Salle des Fêtes Marie Louise en un équipement à vocation culturelle et sportive lui permet d'offrir à sa population une programmation culturelle attractive. La commune connaît d’ailleurs depuis l’origine de l’aventure minière une activité associative dynamique.
Le taux de chômage est encore aujourd’hui relativement important, comme dans l’ensemble du bassin d’emplois de Mulhouse. Qualitativement, on assiste à une tertiarisation relative de la main d’œuvre qui est à mettre en regard du recul massif de l’emploi industriel lié à la fermeture des mines.
Vue Sud (photo R. Bischoff-Google maps)
Vue Ouest 2014 (photo R. Bischoff-Google maps)
Une part importante de la population active de Staffelfelden travaille sur le territoire de la Région Mulhousienne.
La commune bénéficie d'une desserte ferroviaire bien cadencée et des grands axes routiers qui la contournent sans lui occasionner de nuisances.
Le cours d’eau principal de Staffelfelden est la Thur jadis scindée en plusieurs bras dont l’un alimentait un moulin. Aujourd’hui, il ne reste plus que deux sur la section en amont et un seul en aval. Le ban est aussi parcouru par quelques minuscules ruisseaux (ex :le Krebsbach).
Les unités écologiques de la commune :
Au nord de la Thur :
- Des zones forestières discontinues du Nonnenbruch. Elles sont humides dans certains secteurs en raison de la présence de ruisseaux et de nappes d’eau superficielles.
- Des prés et des champs essentiellement cultivés par des agriculteurs venant d’autres communes.
La vallée de la Thur aux rives potentiellement inondables
Au sud de la Thur
- De grandes superficies de champs notamment cultivés en monoculture irriguée (maïs) en partie dans une zone de captage des eaux. Là aussi, les agriculteurs ne sont de Staffelfelden.
- Quelques zones boisées et une mare.
Le carreau Marie-Louise et la zone du terril :
- Au nord de l’ancien carreau, la végétation de friche présente un intérêt faunistique (nombreuses espèces d’oiseaux et présence du crapaud vert dans des secteurs limités au pied du terril). Présence d’une mare (teneur en sel élevée).
Coulée verte (photo aurm) Les ponts sur la Thur (photo Bischoff-Google maps)